Dialogue national : Alioune Tine bénit la démarche

Alioune Tine encourage le dialogue national annoncé par le Président de la République lors de son message à la Nation, le 3 avril. Le patron d’Afrikajom center s’est prononcé sur le sujet dans une interview accordée au quotidien national Le Soleil.

« Je suis, par principe, un inconditionnel partisan du dialogue périodique entre les principaux acteurs de la société parce que la discussion est le mécanisme traditionnel de régulation démocratique de nos sociétés africaines. C’est une valeur essentielle à promouvoir et à préserver…Quand le dialogue est sincère avec les acteurs appropriés, des acteurs compétents, autorisés, légitimes et de bonne foi, vous créez les conditions de production de consensus forts sur des questions stratégiques d’ordre national, dans la sérénité« , dit le droit de l’hommiste.

Alioune Tine : « ce dialogue est opportun pour plusieurs raisons »

Pour M. Tine, « ce dialogue est opportun pour plusieurs raisons. Nous traversons, aujourd’hui, un moment de basculement national, avec d’importantes et complexes mutations politiques, sociétales, générationnelles, avec une alternance démocratique exceptionnelle, hors norme, quasi miraculeuse, accouchée au forceps, avec la fable de la prison au palais, qui est la narration du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko qui ont conquis le pouvoir 10 jours après leur incarcération. Un héritage lourd, complexe sur le plan politique, institutionnel, démocratique et de la gouvernance économique. Nous sommes aussi dans un contexte de recomposition politique et de conflit de générations ».

L’ancien coordonnateur de la RADDHO évoque une autre situation : « ce dialogue intervient également dans un contexte de basculement économique, démocratique, géopolitique et technologique avec la montée du populisme, la révolution numérique digitale renforcée par l’Intelligence artificielle (Ia), avec la dépendance numérique totale, mais aussi le contexte de faille systémique intervenue à la Cedeao avec la séparation de trois pays (Mali, Niger, Burkina Faso) qui ont créé l’Aes. Mais surtout, de détricotage disruptif et brutal du multilatéralisme. Un contexte global et général de vulnérabilité politique et sécuritaire », dit-il.