Archevêché de Dakar : Mgr André Guèye entame sa mission
Mgr André Guèye a été installé ce samedi dans sa nouvelle mission d'Archevêque de Dakar

Mgr André Guèye a été installé dans sa nouvelle mission d’Archevêque de Dakar, ce samedi 3 mai 2025 par le nonce apostolique au Sénégal, en Mauritanie, au Cap-Vert et en Guinée-Bissau, Monseigneur Waldemar Stanislaw Sommertag.
C’était lors d’une cérémonie religieuse à la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar en présence du ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, d’autorités administratives, religieuses, coutumières et de nombreux fidèles, rapporte l’APS reprise par Seneweb.
Monseigneur Benjamin Ndiaye, son prédécesseur, a loué « un pasteur accompli, d’une grande humanité », souhaitant à Mgr Guèye « un ministère fécond, rempli de grâce divine ». Il a qualifié l’événement d’« extraordinaire » et inscrit dans « l’histoire du salut universel ».
Mgr André Guèye guide l’Eglise mère du Sénégal
Le nonce apostolique a, quant à lui, rappelé la responsabilité de Mgr Guèye comme guide de « l’Eglise mère » du Sénégal, l’exhortant à être « un administrateur juste et fidèle », tout en saluant ses prédécesseurs.
Mgr André Guèye, nommé par le pape François le 22 février 2025, devient le 5e archevêque de l’Archidiocèse métropolitain de Dakar, créé le 14 septembre 1955, succédant à Mgr Ndiaye dans un esprit de continuité pastorale et de renouveau spirituel.
Mgr André Guèye conscient de « la lourdeur de la mission »
Dans une interview avec le quotidien national Le Soleil, publiée la veille de son installation, le nouvel Archevêque de Dakar campait sa mission.
Mgr André Guèye déclarait avoir accueilli sa nomination « avec l’action de grâce à Dieu qui, par la confiance de l’Église, m’assigne cette mission. Cette action de grâce présuppose l’humilité, étant donné que cela ne provient pas d’un mérite de ma part, et l’engagement, avec toutes mes forces, à m’investir pour l’accomplissement d’une telle mission. C’est aussi avec la conscience de la lourdeur de la mission que j’ai accueilli cette responsabilité. Cette conscience fait naître en moi une certaine certitude que Dieu me fournira toutes les grâces requises, puisque lorsqu’il appelle, il ne manque pas d’assister son élu ».
Le religieux de poursuivre : « La nouvelle de ma nomination n’a pas manqué de m’affecter profondément, car j’aime le diocèse de Thiès où je me sais aimé. Vous comprenez la tristesse, voire le déchirement qui m’ont habité et dont je ressens encore des effets. Le Synode inachevé et les autres chantiers en participent également. Cependant, le travail continuera et même avec plus de réussite. Le prochain Évêque de Thiès saura consolider les acquis et indiquer de nouvelles perspectives. Enfin, j’ai conscience qu’il s’agit d’un honneur lourd à porter, eu égard ».
Ainsi s’exprimait-il sur la poursuite des actions sociales de l’Eglise : « L’engagement social de l’Église est incontestable. Vous en connaissez les œuvres (écoles, dispensaires, hôpitaux, Caritas, etc.). Cependant, il faut préciser que l’Église ne fait qu’apporter sa contribution : elle ne remplace pas l’État ni ne le concurrence. L’État devrait en retour accompagner l’Église dans la mise en œuvre de ses initiatives. L’assistance aux populations ou le « service de la charité » selon le terme approprié, fait partie de la nature au travail exceptionnel et apprécié de mes illustres prédécesseurs. Devoir en assumer la continuité représente, à coup sûr, un défi énorme« .