Juger Macky Sall : « voie sans issue », selon Hamidou Anne
Hamidou Anne est le Coordinateur national Cellule Analyse et Prospective de l'APR

Hamidou Anne est le Coordinateur national Cellule Analyse et Prospective de l’APR, l’Alliance Pour la République de l’ex-Président Macky Sall.
Dans un entretien publié par le journal L’Observateur, le jeune leader politique balaie d’un revers de main la perspective soulevée par des tenants du régime actuel de juger l’ex-Président Macky Sall.
Pour Anne, « Juridiquement, c’est une voie sans issue et une perte de temps pour une Assemblée nationale dont l’urgence serait de voter des lois réformatrices et de contrôler rigoureusement l’action de l’Exécutif. Politiquement, c’est une farce de mauvais goût et un insupportable refrain d’oisifs errants dépourvus de hauteur morale et de boussole républicaine ».
« Mais au-delà, entreprendre cette voie serait une faute morale préjudiciable au prestige du Sénégal et attentatoire à sa glorieuse histoire politique héritée de nos Pères fondateurs », insiste-t-il.
Se prononçant sur l’arrestation d’opposants, de chroniqueurs et autres voix discordantes, Hamidou Anne n’y va pas par le dos de la cuillère.
Hamidou Anne : « cette volonté d’humilier et de faire peur est fatalement vouée à l’échec »
Voici sa diatribe contre les tenants actuels du pouvoir : « C’est dans la logique d’un parti qui, dans l’opposition déjà, avait montré sa nature autoritaire et sa volonté d’emprisonner les consciences. Les arrestations arbitraires d’opposants, de militants de la société civile et de chefs d’entreprises sont insupportables pour une démocratie comme la nôtre. Après avoir réitéré mon soutien ardent à tous les honnêtes citoyens embastillés dans les geôles de ce régime, je leur dis que cette volonté d’humilier et de faire peur est fatalement vouée à l’échec. Les Sénégalais sont jaloux de leur liberté et de leur démocratie et se battront dans la légalité pour les préserver, malgré les désidératas de ceux-là qui tentent de bâillonner le peuple. Mais au moment où ces arrestations s’intensifient, où les libertés sont torpillées, je demande où sont les universitaires pétitionnaires d’hier ? Ont-ils rallié le pouvoir contre un plat de lentilles ? Ou étaient-ils seulement hier en mission commandée ? Que leur disent leur conscience devant la solitude de la mère d’Abdou Nguer ? Je les indexe et les accuse de non-assistance à peuple en danger ».