À l’attention du Président de la Fédération sénégalaise de football : Passion, Devoir et Unité .Par Dr Papa Abdoulaye SECK
Dr Papa Abdoulaye SECK, ancien ministre puis Ambassadeur, fait encore parler sa passion du football en écrivant au président de la fédération sénégalaise de football

Dr Papa Abdoulaye SECK, ancien ministre puis Ambassadeur, fait encore parler sa passion du football en écrivant au président de la fédération sénégalaise de football, Abdoulaye Fall, installé officiellement ce mardi en succession de Me Augustin Senghor.
Nous reprenons de DirectActu son texte titré, « À l’attention du Président de la Fédération sénégalaise de football : Passion, Devoir et Unité ».
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Le Président Kéba Mbaye avait écrit une lettre mémorable à son fils Abdoul Mbaye, lorsqu’il fut appelé à de hautes fonctions. Cette lettre, qui mérite d’être archivée à jamais, portait la marque de sa sagesse et de sa clairvoyance.
Je n’ai certes pas son talent, mais je prends aujourd’hui le risque, avec humilité, de m’adresser au nouveau Président de la Fédération sénégalaise de football, qui vient de prendre ses fonctions.
Cher petit frère, apprécié pour ta compétence, ton humilité et ton sens du devoir, c’est en passionné de football que je m’adresse à toi, avec fraternité et sincérité, sans prétention aucune.
Le football ne connaît pas de score à l’avance. Aucune nation n’est prédestinée à gagner ou à perdre.
Le Sénégal fait face à deux défis urgents : se qualifier à la Coupe du monde de football avec une nouvelle fédération, un nouvel entraîneur, en décrochant un bon résultat en terre congolaise face à un public déjà chauffé à bloc. Et conquérir une victoire finale au Maroc, un pays lié au nôtre sur plusieurs dimensions.
Lors du CHAN Sénégal-Maroc, l’Afrique sportive a regretté de brillants arbitres comme feu Pape Salla Ngom, un homme dont l’enseignement rappelait qu’un bon arbitre n’est pas un chef de gare : son sifflet doit être utilisé avec réflexion, rigueur et en s’appuyant sur les textes fondamentaux.
Évitons des analyses hatives et imprudentes. Car les dieux du football restent imprévisibles. Je me souviens de la finale Sénégal-Algérie 2019 : dominée territorialement par les Lions de la Téranga, l’Algérie l’a emportée. En rentrant à mon hôtel égyptien, je me suis demandé si le Sénégal avait vraiment perdu… La foi m’a rappelé la réponse.
Pour viser une deuxième étoile au Maroc, il faut tenir compte du poids de la Fédération marocaine sur l’échiquier continental et mondial et du niveau de cette équipe du Royaume cherifien, qui produit un football de qualité. Mais le vrai atout serait notre union nationale : soutenir l’entraîneur et les joueurs, rester concentrés, soigner chaque détail.
Moins on parle, mieux c’est. Plus on réfléchit et agit avec dextérité, mieux c’est. Tout l’écosystème footballistique est concerné.
Conclusion : N’oublions jamais que le bruit est l’ennemi du bien. La meilleure façon d’exceller est de bien se préparer et de ne surtout pas penser que tout adversaire est prenable. On doit jouer et respecter tous nos vis-à-vis. Rien n’est acquis d’office à cause de la glorieuse incertitude du sport que le Prof .Abdoulaye Sakho nomme aléa sportif
Que le sport gagne toujours.