JO Paris 2024 : El Hadj Amadou Dia Bâ : « Remporter une médaille n’est pas chose facile »

Dia Bâ, El Hadj Amadou de son prénom, seul médaillé olympique sénégalais estime que, pour briller au plus haut niveau, il faut un travail soutenu et de longue haleine. Avant de décrocher sa médaille d’argent du 400 m haies aux Jo 1988 de Séoul, en Corée du Sud, il avait été finaliste quatre ans plus tôt, à Los Angeles.

C’est pourquoi il en appelle à un accompagnement sur la durée des athlètes de haut niveau. « Remporter une médaille, même aux championnats nationaux ou aux championnats d’Afrique, n’est pas chose facile, à plus forte raison aux Jeux olympiques ..

El Hadji Amadou Dia Bâ sait de quoi il parle. Plusieurs fois couronné aux « nationaux » et six fois champion d’Afrique, il est, à ce jour, le seul Sénégalais à avoir décroché une médaille olympique. Celle en argent, aux 400 m haies, en 1988 aux Jo de Séoul, en Corée du Sud. Pour celui qui a été largement élu « Sportif sénégalais du 20ème siècle », décrocher une médaille olympique demande un long processus.

« Ce que les gens oublient, c’est que j’étais finaliste en 1984 aux Jeux olympiques de Los Angeles et j’avais raté de peu le podium. Donc, je faisais partie du gotha mondial ».

El Hadj Amadou Dia Bâ conquérant le monde à Séoul

C’est donc un travail de longue haleine, pendant 8 ans et Dia Bâ a dû « travailler très dur avec son entraîneur et est passé par des périodes difficiles » pour se hisser parmi les 4 meilleurs mondiaux de sa spécialité.

D’après lui, sauf de rares exceptions, il n’est pas possible de se retrouver mê-daillé olympique du jour au len-demain. Lorsque ce 25 septembre 1988, au Pays du Matin calme, le hurdler sénégalais a franchi la ligne d’arrivée de la finale du 400 m haies, il avait non seulement remporté la médaille d’argent, mais il avait signé le record d’Afrique sur les haies basses en 47″23 (record qui a tenu 3 ans avant d’être effacé des tablettes per le Zambien Sa-Dia Bâ était convaincu que c’était possible. 10 meilleurs mondiaux.

C’est d’ailleurs pourquoi il comprend qu’en direction de Jo de Paris, il soutient que ce sera très difficile pour un sportif sénégalais de monter sur le podium olympique. « Lequel d’entre eux fait actuellement partie des 10 meilleurs mondiaux de sa spécialité? », s’interroge-t-il. Et de répondre clairement : n’y en a pas…D’où, d’après lui, la nécessité de travailler dès maintenant à mettre les athlètes dans les meilleures conditions pour rivaliser avec la crème mondiale».

Dia Bâ note avec satisfaction que, comparé aux Jo de Londres en 2012 où le Sénégal n’avait que des athlètes invités, • un pas a été fait puisque nous avons des qualifiés». Et depuis La Mecque où il était en pèleri-nage, il a prié pour qu’un des athlètes sénégalais à Paris crée la surprise et décroche des mé-dailles.

Article original : Le Soleil