Moustapha Guirassy : « je n’ai aucun doute sur la conscience élevée des enseignants dans l’exercice du métier »
Moustapha Guirassy a apporté des précisions suite à ses propos sur la correction du BAC, sujets à de nombreuses interprétations
Moustapha Guirassy a apporté des précisions suite à ses propos sur la correction du BAC, sujets à de nombreuses interprétations.
Le ministre de l’Education Nationale dans le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko réagit dans une contribution que nous reprenons ci-dessous en intégralité.
Le texte du ministre Moustapha Guirassy
L’allusion faite aux enseignants qui corrigent des copies d’élèves en temps record est loin d’être une stigmatisation du comportement de ces enseignants.
Je ne faisais que partager par empathie un message d’un enseignant relatant un épisode de sa vie de correcteur qu’il avait par la suite beaucoup regretté. Et par honnêteté intellectuelle et pour son respect pour l’élève et l’école, il avait jugé opportun de partager ce message avec le ministre de l’éducation que je suis.
Il déplorait dans ce message la charge excessive de correction de copies dans des délais extrêmement courts. Sous une aussi forte pression de temps, il ne pouvait dès lors garantir la rigueur, l’équité, la justice et l’impartialité dans l’exécution de la tâche de correcteur. Il craignait fort d’avoir ainsi causé du tort à certains élèves indépendamment de sa volonté.
Pour ma part, je n’ai aucun doute sur la conscience élevée des enseignants dans l’exercice du métier dont les contraintes et les exigences sont connues et reconnues par tous.
Pour être du secteur, j’ai plusieurs fois eu la preuve que les enseignants dans leur écrasante majorité remplissaient en toutes circonstances, leurs obligations professionnelles. Ces enseignants travaillent dans des conditions difficiles et s’acquittent, sans broncher, de leurs obligations professionnelles.
« je n’ai aucun doute sur la conscience élevée des enseignants dans l’exercice du métier »
C’est justement pour faire le plaidoyer de ces agents de l’ombre, que j’ai évoqué dans une haute instance telle que celle du conseil interministériel présidée par le PM, cet exemple donné par un enseignant lui-même et relatant les conditions précaires dans lesquelles il se trouvait pour corriger un nombre de copies énorme en peu de temps. Cela signifie tout simplement pour le ministre que je suis, que le déficit criard d’enseignants pourrait expliquer cette situation.
Par conséquent, il ne s’agit pas d’une stigmatisation mais plutôt d’une plaidoirie pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Une mauvaise interprétation a donc amené certains à considérer que les enseignants sont responsables de cet état de fait. Mais mon rôle est de corriger en améliorant leurs conditions de travail qui passe par l’augmentation du nombre d’enseignants et de correcteurs aux examens. La justice et l’équité passent aussi par cette amélioration des conditions de travail.
Si nous voulons changer le système, aucun sujet ne doit être tabou. Discutons de tout dans un esprit positif et constructif pour progresser.
Chers enseignants vous êtes au cœur de l’école et de sa transformation. Je suis avec vous. Nous sommes ensemble. »