Tchad : Mahamat Idriss Deby déclaré vainqueur de la présidentielle
Tchad : Mahamat Idriss Deby déclaré vainqueur de la présidentielle
Tchad : Mahamat Idriss Déby déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, son concurrent Succès Masra conteste les résultats provisoires. L’information est rapportée par le monde.fr que nous reprenons ci-dessous.
Le chef de l’Etat sortant a été élu président dès le premier tour de l’élection avec 61,03 % des voix, jeudi, selon des résultats officiels provisoires.
Une heure avant le début de la conférence de promulgation organisée par la Commission électorale dans la capitale, N’Djamena, quadrillée par les militaires, son premier ministre et concurrent lors de ce scrutin, Succès Masra, avait contesté ces résultats provisoires et revendiqué être arrivé en tête du premier tour.
La compilation des résultats par son propre camp « consacre la victoire au premier tour, celle du changement sur le statu quo », déclarait M. Masra dans un long discours diffusé sur sa page Facebook. « La victoire est éclatante et sans tache », a-t-il clamé.
« Ne vous laissez pas voler votre destin », a asséné M. Masra. Il a également appelé les forces de l’ordre à « refuser d’obéir aux ordres injustes », appelant les Tchadiens à se « mobiliser pacifiquement », mais « fermement » afin de faire « éclater la vérité des urnes ».
L’enjeu des élections tchadiennes
L’enjeu des élections est de taille : pour le général Mahamat Idriss Déby Itno, le fils de l’ancien président Idriss Deby (mort en 2021), hissé par un groupe d’officiers sur le fauteuil de son père, il s’agit de légitimer son pouvoir par les urnes. Le pouvoir se félicite d’ailleurs d’organiser la première élection présidentielle parmi les pays africains (Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger) qui ont connu des changements de régime non démocratiques au cours des dernières années.
Son rival, Succès Masra, était rentré au Tchad le 3 novembre 2023 au terme d’un d’exil d’un an et il avait été nommé chef du gouvernement à la faveur d’un accord politique avec le pouvoir.
M. Masra, âgé de 40 ans, s’était ensuite attiré les foudres de ses anciens alliés parmi l’opposition et au sein de la société civile, qui désormais le considèrent comme un « candidat prétexte » servant à donner l’illusion d’un scrutin ouvert.