Côte d’Ivoire : Tidiane Thiam ne ménage plus le Président Ouattara
Tidiane Thiam s'est fait très critique conte le Président Ouattara, ce samedi à Soubré
Tidiane Thiam s’est fait très critique conte le Président Ouattara, ce samedi à Soubré où l’ont accueilli des milliers de militants pour son premier meeting depuis son élection à la tête du parti historique de Côte d’Ivoire, le PDCI-RDA, en décembre 2023.
Prenant comme prétexte la situation de la région de la Nawa, hôte de la rencontre et zone économiquement riche mais dépourvue d’infrastructures adéquates, le successeur de feu Henri Konan Bédié n’a pas marché ses mots.
« Cette zone, malgré ses richesses économiques indéniables, demeure l’une des moins nanties en infrastructures. Cela entraîne, et nous le regrettons amèrement, de nombreux décès de femmes lors de l’accouchement chaque année. Les routes, cruciales pour l’évacuation des productions agricoles et le déplacement des personnes, sont encore trop peu nombreuses et dans un état déplorable voire inexistantes », a-t-il critiqué avec véhémence, selon linfodrome.
Tidjane Thiam : « Gouverner, ce n’est pas seulement la fierté d’être élu ou de se maintenir au pouvoir »
« Gouverner, ce n’est pas seulement la fierté d’être élu ou de se maintenir au pouvoir. C’est d’abord et avant tout apporter des solutions concrètes aux souffrances des populations qui nous ont accordé leur suffrage. C’est véritablement se mettre au service des populations », dira encore l’ancien banquier.
Thiam mettra ensuite le pied dans le plat de la cruciale question de la cherté de la vie, en déclarant : « le quotidien des Ivoiriens est plus que difficile, nous le savons tous. Ils doivent faire face à des défis majeurs et à de sérieuses difficultés pour prendre soin de leurs familles. La mévente des produits agricoles, la paupérisation grandissante des populations rurales et de nos parents planteurs, la montée des eaux pendant la saison des pluies et les inondations qui paralysent nos villes, Abidjan en particulier, avec son lot de tristesse chaque année. Les déguerpissements se poursuivent sans humanité ni compassion ; le coût sans cesse croissant de l’électricité pour les ménages et les entreprises, la cherté de la vie et l’endettement massif qui compromet l’avenir de nos enfants ».