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Joe Biden : « le discours politique dans ce pays s’est vraiment enflammé. Il est temps de calmer le jeu… »

Joe Biden : "le discours politique dans ce pays s’est vraiment enflammé. Il est temps de calmer le jeu..."

Joe Biden a fait la déclaration ce 14 juillet, lors de son discours à la Nation et dans le sillage de la tentative d’assassinat contre son prédécesseur Donald Trump.

Pour rappel, ce dernier, candidat républicain à la présidentielle prochaine, a été visé par des tirs alors qu’il animait un meeting en Pennsylvanie.

Nous reprenons ci-dessous l’intégralité de son discours reçu des services de la Maison-Blanche.

Le discours de Joe Biden

Mes chers compatriotes, je voudrais vous dire, ce soir, qu’il faut que nous calmions le jeu sur le plan politique et nous souvenir que même si nous ne sommes pas d’accord, nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes des voisins.

Nous sommes des amis, des collègues, des citoyens. Et surtout, nous sommes des compatriotes américains. Et nous devons être solidaires.

La fusillade survenue hier lors du meeting de Donald Trump en Pennsylvanie nous invite tous à prendre du recul, à faire le point sur la situation et sur la manière d’avancer à partir de là.

Heureusement, l’ancien [président] Trump n’est pas gravement blessé. Je lui ai parlé hier soir. Je suis heureux qu’il se porte bien. Jill et moi prions pour lui et sa famille.

Nous présentons également nos plus sincères condoléances à la famille de la victime qui a été tuée. Corey était marié, père, pompier volontaire et un héros qui a protégé sa famille de ces balles. Nous devrions tous prier pour sa famille et pour tous les blessés.

Plus tôt aujourd’hui, j’ai parlé d’une enquête en cours. Nous ne connaissons pas encore le mobile du tireur. Nous ne connaissons ni ses opinions ni son appartenance.

Nous ne savons pas s’il a bénéficié d’une aide ou d’un soutien, ou s’il était en communication avec d’autres personnes. À l’heure où je vous parle, les services de police enquêtent sur ces questions.

Ce soir, je veux parler de ce que nous savons : un ancien président a été blessé par balle. Un citoyen américain a été tué pendant qu’il exerçait tout simplement sa liberté de soutenir le candidat de son choix.

Nous ne devons pas nous embarquer dans cette voie en Amérique. Nous l’avons déjà fait au cours de notre histoire. La violence n’a jamais été la solution, qu’il s’agisse des membres du Congrès des deux partis visés par des balles, de la foule violente qui a attaqué le Capitole le 6 janvier, de l’agression violente de l’époux de l’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, de la diffusion d’informations sur les fonctionnaires électoraux et l’intimidation à leur encontre, du complot d’enlèvement d’une gouverneure en fonction ou de la tentative d’assassinat de Donald Trump.

Ce type de violence, ou toute autre violence, n’a pas sa place en Amérique. Un point c’est tout. Il n’y a pas d’exception. Nous ne pouvons pas permettre que cette violence soit normalisée.

Le discours politique dans ce pays s’est vraiment enflammé. Il est temps de calmer le jeu. Et il y va de notre responsabilité à tous.

Oui, nous avons de profonds désaccords. Les enjeux de cette élection sont énormes.

Je l’ai dit à maintes reprises : le choix que nous ferons lors de cette élection façonnera l’avenir de l’Amérique et du monde pour les décennies à venir. J’y crois de toute mon âme. Je sais que des millions de mes compatriotes le croient aussi.

Et certains envisagent différemment la direction que doit prendre notre pays. Les désaccords sont inévitables dans la démocratie américaine. Cela fait partie de la nature humaine. Mais la politique ne doit jamais être un champ de bataille au sens propre et, Dieu nous en protège, un champ de la mort.

Je suis convaincu que la politique doit être un espace de débat pacifique, pour rechercher la justice, prendre des décisions guidées par la déclaration d’Indépendance et notre Constitution. Nous défendons une Amérique qui n’est pas celle de l’extrémisme et de la fureur, mais celle de la décence et de la grâce.

À l’approche des élections, nous traversons tous une période éprouvante. Et plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes. Il incombe donc à chacun d’entre nous, quelle que soit la force de nos convictions, de ne jamais sombrer dans la violence.

La convention du parti républicain s’ouvre demain. Je ne doute pas qu’ils critiqueront mon bilan et qu’ils proposeront leur vision pour notre pays. Je serai en déplacement cette semaine pour défendre notre bilan et la vision – ma vision – notre vision du pays.

Je continuerai de défendre fermement notre démocratie, de défendre notre Constitution et l’État de droit, d’appeler à l’action dans les urnes, sans violence dans nos rues. C’est ainsi que la démocratie devrait fonctionner.

On débat et on exprime ses désaccords. On compare le caractère des candidats, leur bilan, les questions en jeu, le programme, la vision pour l’Amérique.

Mais en Amérique, on règle ses différends par les urnes. C’est comme ça que ça se passe, par les urnes, pas par des balles. Le pouvoir de changer l’Amérique doit toujours reposer entre les mains du peuple, et non entre celles d’un assassin potentiel.

La voie qu’on trace pour départager les visions concurrentes de la campagne doit toujours être celle de la paix, et non semée d’actes de violence.

Nous avons la chance de vivre dans le meilleur pays du monde. Et j’y crois de toute mon âme, de toutes les forces de mon être. Alors, ce soir, je demande à chaque Américain de renouveler son engagement à faire de l’Amérique ce qu’elle est… Pensez-y.  Qu’est-ce qui a fait de l’Amérique un lieu si spécial ?

Ici, en Amérique, tout le monde veut être traité avec dignité et respect, et la haine ne doit pas avoir de refuge.

Ici, en Amérique, nous devons sortir de l’esprit de silo, où nous n’écoutons que ceux avec qui nous sommes d’accord, où la désinformation est omniprésente, où les acteurs étrangers attisent les flammes de nos divisions pour façonner des résultats conformes à leurs intérêts, et non aux nôtres.

Rappelons-nous qu’ici, en Amérique, si l’unité est le plus insaisissable des objectifs pour le moment, rien n’est plus important pour nous que de rester solidaires les uns des autres. Nous pouvons le faire.

Dès le départ, nos fondateurs comprenaient le pouvoir des passions, et c’est pour ça qu’ils ont créé une démocratie qui donne à la raison et à l’équilibre une chance de l’emporter sur la force brute. C’est l’Amérique que nous devons être, une démocratie américaine où les arguments sont avancés de bonne foi, une démocratie américaine où l’État de droit est respecté, une démocratie américaine où la décence, la dignité et le fair-play ne sont pas des notions désuètes, mais où elles sont des réalités vivantes.

Nous le devons à ceux qui nous ont précédés, à ceux qui ont donné leur vie pour ce pays. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants et à nos petits-enfants.

Ne perdons jamais de vue notre identité. Rappelons-nous que nous sommes les États-Unis d’Amérique. Il n’y a rien, rien, rien qui soit au-dessus de nos capacités lorsque nous agissons ensemble.

Que Dieu vous bénisse tous et toutes. Et que Dieu protège nos troupes.

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