Rokhaya Niang : « Depuis quelques temps, je pense à passer derrière la caméra »
Rokhaya Niang : "Depuis quelque temps, je pense à passer derrière la caméra"
Une des actrices sénégalaises les plus en vue depuis une vingtaine d’années, Rokhaya Niang n’exclut pas de passer à la réalisation. La dame en fait la révélation dans une interview avec le journal L’Observateur
« Depuis quelque temps, je pense à passer derrière la caméra. Petit à petit, je pose des actes dans ce sens », dit celle qui a été rendue célèbre à l’écran par « Le Prix du pardon » de Mansour Sora Wade.
Retraçant son parcours dans le 7e art, Rokhaya révèle : « Depuis l’enfance, en regardant des films d’action, j’ai été fascinée par cela et rêvais d’être un jour devant la caméra. Et un jour, tout à fait par hasard, j’ai fait la connaissance du réalisateur Mansour Sora Wade qui cherchait son personnage pour «le prix du pardon», lorsqu’il m’a vue. C’est comme ça que tout est parti. Depuis, j’ai tourné avec des acteurs comme Thierno Ndiaye Doss, Nar Sène, Jams Campbell, Dieynaba Niang, Faye Niang, Gora Seck Hubert Koundé, de grands noms du Cinéma. Ils m’ont énormément appris et j’ai fini par y prendre goût. C’est ainsi que j’ai commencé à participer à des stages, des formations pour mieux comprendre les rouages. Avec « Le Prix du pardon» qui a eu beaucoup de succès, avec une vingtaine de distinctions, j’ai beaucoup voyagé. Ma première sortie, c’était en Espagne. Je suis aussi allée en Tunisie où nous avons gagné le Tanit d’or en 2022. C’était un honneur car le Sénégal n’avait pas reçu ce prix depuis 1962 avec le film d’Ousmane Sembène, « la Noire de… ».
« Il m’est arrivé de signer des contrats et après de pleurer »
Dans des rôles de premier plan de célèbres films, Rokhaya Niang a aussi connu de la peine. Elle explique : « j’ai certes vécu des expériences désagréables mais, je n’ai aucun regret car, grâce à cela, j’ai pu me relever. J’apprends toujours de mes erreurs de mes expériences. Il m’est arrivé de signer des contrats et après de pleurer. J’ai eu à tourner dans des conditions extrêmement difficiles, avec d’énormes risques à l’étranger. De la même manière, j’ai aussi vécu du bon et du beau. Je suis partie partout dans le monde, j’ai rencontré des sommités du cinéma ».
Pour s’en sortir, l’actrice dit : « …j’ai beaucoup de caractère, je sais me faire respecter. Je suis pourtant quelqu’un de très gentille et d’entière. Seulement dans ce milieu, il faut avoir une bonne ligne de conduite. Il nous arrive d’avoir des tournages de 3 mois et la plupart du temps, on est entouré que d’hommes. De ce fait, si on a un certain comportement, on risque de se laisser écraser ou manquer de respect ».
Sa filmographie
Cinéma
- 2002 : Le Prix du pardon ; rôle de Maxoye; réalisé par Mansour Sora Wade
- 2004 : Madame Brouette ; rôle de Mati ; réalisé par Moussa Sène Absa
- 2006 : Téranga Blues ; Rokhaya; réalisé par Moussa Sène Absa
- 2010 : Erotic Man
- 2011 : Ramata
- 2011 : Un pas en avant – Les dessous de la corruption
- 2012 : Accusé de réception
- 2013 : Sotto Voce ; réalisé par Kamal Kamal
- 2017 : la forêt du Niolo
- 2019 : Un ange
- 2022 : Xalé, les Blessures de l’enfance de Moussa Sène Absa
Télévision
2017 : Aïssa ; rôle de Clotilde ; Patou Films Productions
2020 : l’or de Ninki Nanka ; rôle de Boris ; Marodi TV
Extraits de L’or de Ninki Nanka